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L'Art​é​fact : H​é​ritage

by AirOne production

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1.
Le ciel est noir au dessus de la ville, noir au dessus de sa vie Noir comme la peau de Samy, brancardier de nuit au SAMU C'est à ces heures tardives où beaucoup dorment qu’il s'active Il fait parti de ces hommes à la recherche d’adrénaline En manque de reconnaissance, donner un sens à son existence Depuis l'adolescence, tout semble lui opposer résistance Entouré de son équipe il part en mission dans l'ambulance Méthodique, chacun connaît sa partition, comme dans une danse Un ballet, sans applaudissement comme à Broadway Des appels d'urgence il y en a plus qu'il n'en faudrait Il fraudait dans sa jeunesse car en manque de thune Dormait sous cette même lune avant d’habiter Béthune Sans domicile fixe, il avait perdu tout espoir Sa seule devise ici tout s’laisse boire Un soir triste histoire, dans le froid du crépuscule Un d’ses potes de fortune s'est fait roué de coups par un groupuscules Devant le corps à terre de son colocataire de trottoir Éclairé par le lampadaire il était trop tard Trop tard pour relancer ce pouls, pour lui porter secours Impuissant, dans sa tête une voix lui criait cours ! La camionnette fonce, ambiance lunaire, dans les rues désertes Autour d’elle, scintille une lumière, que ses gyrophares émettent Le briefing : bagarre au bar, bris de glace, blessant des gars Nuit sans étoiles, triste, comme un peintre sans ses toiles Le voici reparti, reparti dans ses rêveries Si le petit Samy discutait avec lui aujourd’hui, que lui dirait-il ? Qu’il faut croire en soi, que la vie c’est comme un grand huit Il y a des bas et des hauts, des idéaux, des tas de dangers et tout fini par s’arranger Autrefois les couleurs étaient vives, elles sont aujourd’hui pastelles Pourtant le coloriage reste le même mais la flamme est devenue flemme, où est passée l’étincelle ? Il passa sa vie à sauver les autres mais personne ne le sauva La plupart le considérant comme un sauvage Du mal à trouver sa place et c'est bien dommage A l'instar du Vito qu’on gara en plein virage Il avance vers la scène du drame tête baissé Dénombre sans peine parmi les quidams septs blessés, Seuls sont intéressants les faits récents, le passé appartient au passé Alors cessons de le ressasser et façonnons le présent
2.
Si la situation n’était pas perdue elle serait risible Nuisible, l’homme un loup pour l’homme, invisible Le mal progresse sans cesse, naissent mille cibles Réduites en cendre au centre de souffrances indicibles Des voix s’élèvent, décrivant l’horreur La peur de la mort et son odeur Alors des barricades de bons sentiments Fragiles sans ciment s’érigent en dînant Devant le 20h mes voisins s’donnent bonne conscience Plein de bon sens, j’y suis donc j’y pense La réalité, ils fuient le silence d’une vie sans méfiance Réduits à une audience sans self défense Drôle d’ambiance, voir si ailleurs c’est pire qu’ici Si ce n’est pas le cas, est-ce qu’on se tire d’ici ? Non, l’immobilisme épouse le nombrilisme Tant d'inconnus indivisibles de leur idéalisme En même temps que nos illusions ce sont nos yeux qu'on crève Dictés par la tendance, images plus que concrètes Sans entraide on laisse partir nos cons d’rêves Sans trêves les guerres sont toujours plus brèves En même temps que nos illusions ce sont nos yeux qu'on crève Dictés par la tendance, images plus que concrètes Sans entraide on laisse partir nos cons d’rêves Sans trêves les guerres sont toujours plus brèves Il serait peut-être temps de redescendre sur terre Tu penses l’avoir le temps il est de plus en plus cher Car la vie est un trésor et la paresse nous le vole Dès la naissance on a tous un pied dans le formol C’est fort naze car on ne vit qu’une fois On se pose rarement la question du pourquoi La maladie c'est juste la mort qui demande un acompte Se rappelle à nous à tort se la raconte, nous affronte Époque formidable, on rate l’essentiel Nos pensées s’évanouissent dans le ciel Si friands d’un modèle potentiel, d’une bonne âme Nos jugements et valeurs suivent leurs programmes En même temps que nos illusions ce sont nos yeux qu'on crève Dictés par la tendance, images plus que concrètes Sans entraide on laisse partir nos cons d’rêves Sans trêves les guerres sont toujours plus brèves En même temps que nos illusions ce sont nos yeux qu'on crève Dictés par la tendance, images plus que concrètes Sans entraide on laisse partir nos cons d’rêves Sans trêves les guerres sont toujours plus brèves Ya personne qui nous oblige à être ce que l'on est Personne d’autres que nous-même, car on s’connaît Par cœur, écrivez-le sur vos paupières au marqueur Casseur ou suiveur on choisit nos rôles d’acteurs Trop de blablateurs, trop de jacteurs, peu de vérité Ceux qui pensent sont muets car estomaqués, débiter Des tonnes d’idioties est devenu courant Les discussions d’bistrots dans le salon c’est soulant J’donne pas de leçons, j’aime pas en recevoir Je suis ce con fier qui préfère te lire plutôt que d’te voir Pour être franc, c’est mon temps libre qui m’y oblige Il est devenu anorexique depuis bientôt 10 piges Le rideau rouge n’est pas tombé mais j’ai des fois des rappels Faut qu’j’me bouge, que j'redescende le Mont Procrastine en rappel
3.
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Guerrière 03:57
Elle serra une dernière fois les petites doigts dans sa main S'en alla sans larme certains choix sont inhumains Aucun souvenir ne resta, ni sa voix ni ses câlins Pire, elle n'a jamais consolé ses chagrins Elle est partie, abandonnant derrière elle son bambin Qui resta seul avec son père perdu dans un abîme sans fin La petite s'est construite sur cette base instable Dans sa chaussure pas de cailloux des milliers de grains d’sable Petite fille, avant l'heure devenue grande Un malheur n'arrivant jamais seul, dur de comprendre Que son enfance s'arrête net à 7 ans, hélas Son père trépasse, les souvenirs s'effacent Disparaissent de sa mémoire au fil de l'eau Quelques films vieillots sur cassettes vidéos, C'est une mort partielle, elle perd son modèle Triste parcelle de cœur vide elle pleure de grosses peines Son journal intime est lu par la seule personne qui compte La seule qui la comprenne, à qui elle parle sans honte Y décrire sa vie chaque jour, sa délivrance Perdue en France son miroir ne renvoie que sa souffrance En apparence une carapace, dure comme la pierre Une guerrière, enfance perdue comme la guerre Combler seul ses carences, prisonnière dans sa tour Les années passent, rien n’remplacent ce manque d'amour La voici ado, la classe est pleine, elle est isolée Seule avec sa peine devenue haine ne peut plus rigoler Les soldats pour survivre portent des armures Au fur et à mesure autour d'elle tout un tas d’murs Elle bâtit une forteresse se reconstruit en tigresse Sort les griffes, gros stress a chaque signe de détresse Digresse lorsque les questions la blessent Se demande sans cesse pourquoi tant de bassesses Les moqueries, les rires et les regards Prends garde à toi, ignore les où tu t'égares Combattre le mal par le mal est un réflexe millénaire Œil pour œil, dent pour dent, Pierre pour Pierre Le temps passe, elle a su faire face Devenir femme, autonome, grandir avec classe Toujours autant de difficulté à se voir dans une glace Ne s’en veut plus d’être née cette nuit de mars La conséquence, une carapace, dure comme la pierre Une guerrière, enfance perdue comme la guerre Combler seul ses carences, prisonnière dans sa tour Les années passent, rien n’remplacent ce manque d'amour Son père est là, il la voit, elle entend sa voix Elle suit ses pas, pas à pas, il est fier de ça Grâce à lui son cœur bat Son fils est là, joli p’tit gars, il entend sa voix Il suit ses pas, pas à pas, elle est fière de ça Grâce à elle son cœur bat Son père est là, il la voit, elle entend sa voix Elle suit ses pas, pas à pas, il est fier de ça Silencieuse, grâce à lui son cœur bat Elle ferme les yeux, sent sa présence ici bas Son fils est là, joli p’tit gars, il entend sa voix Il suit ses pas, pas à pas, elle est fière de ça Silencieux, grâce à elle son cœur bat Il ouvre de grands yeux et lui tend les bras
6.
Tu nages 03:58
T’es comme tout le monde, t’as une famille et une vie stable En apparence car tout est construit sur du sable En public, on complimente tes enfants sages Mais tu perds pied, tu vas couler et donc tu nages Depuis des années, tu te perds, ignores qui t'es Ne comprends toujours pas ce mystère pourquoi t'a t-elle quitté Les soirées tristes, tu finis seul dans ton couchage Et tu perds pied, tu vas couler, alors tu nages Elle était belle, elle était celle qui te faisait rire Pourtant ses pleurs elle ne pouvait plus les contenir T'ignorais qu'elle se cachait pendant l'orage Elle perdait pied, elle va couler alors elle nage Elle cherche ailleurs les réponses à ses questions Le réconfort, la chaleur, se trouvent en dehors de la maison L'herbe semble plus verte à l'extérieur selon l'adage Elle perd pied, elle veut couler, tourner la page T’es comme tout le monde, t’as une famille et une vie stable En apparence car tout est construit sur du sable En public, on complimente tes enfants sages Mais tu perds pied, tu vas couler et donc tu nages Ne jamais blesser personne, t'y mets un point d'honneur Les mots durs résonnent stockés dans ton cœur Quiconque se questionne passe d'esclave à dompteurs De spectateur à acteur, d'auditeur à conteur Au départ on se fâche, puis on gâche tout Ensuite un peu lâche on efface et passe tout Tu pensais que ça s'tasserait te voici irascible Pourtant à part la mort peu de choses sont irréversibles Elle a subi, n'a pas décidé ça N'a pas su l'dire, n'a pas les idées sales T'as pas suivi ses traces des p'tits détails Tu te sens stupide, vide comme une rose sans pétales T'as le vertige, la nausée, c'est pas l'effet d'un Grand 8 Ni les vestiges du rosé de ta dernière cuite C'est juste que t'es saoulé tu veux tourner la page Descente en apnée vers les abîmes tu nages C'est juste que t'es saoulé tu veux tourner la page

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Album en cours de mixage mastering, les tracks seront diffusés au fil de l'eau.
www.instagram.com/one_air pour suivre la sortie de l'album

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released January 1, 2024

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AirOne production Paris, France

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